2.2 millions de demandeurs d’emploi sont indemnisés
5.5 millions de demandeurs d’emploi sont comptabilisés – et environ 2 millions sont sortis du système de comptabilisation faute d’être inscrits à Pôle emploi (bénéficiaire du RSA et jeunes de moins de 26 ans)
Ces ordres de grandeur et ces chiffres sont souvent mal connus et occasionnent des propositions dont l’effet d’annonce est plus fort que l’impact possible sur le marché de l’emploi.
Ainsi cette proposition de la CGPME – relayé par un sondage commandé à cette fin – de réduire les cotisations et donc les indemnisations ou d’encadrer plus sévèrement les refus d’offre d’emploi raisonnable.
Pour la majorité qui ne perçoit pas d’indemnités, l’impact d’une radiation de Pôle emploi ou de toute autre sanction est nul.
La réforme qui entre en vigueur demain, 1er octobre, vise à fluidifier le passage activité-inactivé sur le plan administratif (décompte des heures, indemnisation, etc.). L’intention est bonne. Le RSA était construit avec cette même idée, mais cela ne fonctionne pas. Essentiellement en raison d’outils administratifs trop complexes, parfois contradictoires entre eux.
Le marché de l’emploi a beaucoup changé sur les vingt dernières années, et l’emploi se morcelle – multiplication de petits contrats, de travailleurs indépendants, etc. La régulation du marché doit profondément évoluer aussi et s’appuyer sur des approches nouvelles (un logiciel informant les demandeurs d’emploi par courriel des offres déposées dans leur domaine serait déjà un progrès notable.)